Ma nuit avais été de courte durée, traquassé par un rêve sournois qui hantais mon esprit, j'étais attaqué par une libéllule gigantesque et n'étais armé que d'une minuscule tappette à mouche faisant plus ou moins la taille de l'oeuil de la monstruosité qui me faisais face. Je voyais dans mon songe Prince Laurent arriver et se moquer de moi avec ma pauvre tappette alors que lui se tenais la fièrement dans son étincellante armure, la main sur la garde de son épée, pret a affronter l'attrocitée.
Je me réveillais donc en sursaut, trempé de sueure mais heureux de constater la présence réconfortante du foureau de mon épée contre ma jambe.
Mon réconfort fut de bien courte durée car j'entendais au loin un bruit inquiétant, le bruit du combat et de la mort. Une voie s'éleva au loin:
"Aux armes, la forteresse est attaquée"
Et il me sembla que cette voie venais de Mauskir mais dans la confusion de l'instant je ne saurais le jurer avec certitude.
A ces mots, mon sang ne fit qu'un tour et j'enfillais avec hate ma cuirasse et mon heaume. Je me précipitais donc dans la salle de garde dans laquelle se tenaient déjà pret au combat Prince Laurent, Mauskir ainsi que deux gardes de la forteresse.
L'oeuil encore torve et l'équilibre peu assuré des suite de mon réveille hattif, je demandais:
"Quels sont les effectifs de l'ennemi? Avons nous une chance de victoire?"
Prince Laurent concentré sur le combat approchant, sans même jetter un regard vers moi, me répondis:
"Ils sont très nombreux, nos chances sont maigres même avec l'appui des gardes..."
Je me préparais donc à ce rude combat et jettais un oeil à chacun de mes deux compagnons avec une fièrtée non dissimulée, je preferais leur appui plutôt que celui de vignt inconnus.
La horde pénetra la salle. Je pris mon épée à deux mains, au diable le bouclier, il fallais frapper vite et fort. Un pas vers l'ennemi, un pas vers la mort. Sauf que je ne pensais pas qu'elle frapperais si vite...
Un deuxième pas et je sens mes jambes se dérober sous moi. une sensation de légèretée m'envahis et un chaud liquide me cours dans le dos.
Au troisème pas je m'écroule au sol et roule sur le dos. Mes yeux se voilent doucement mais avant que mon âme ne quitte mon corps je remarque sur l'épée du garde de la forteresse une longue trainée de sang, je tourne la tête et de l'autre côté je vois les cartellois encore à vingt pas. A travers le peu de conscience qu'il me reste, je sais qu'ils ne peuvent m'avoir atteind.
Mes force me quittent.
Le Fossoyeur viens à ma rencontre dans sa barque de feu...